mardi 22 août 2017

Cet été : énergie créative et broderie


La rentrée approche à grands pas (quand je parle de rentrée, il s’agit bien sûr de la rentrée des classes). Finie la belle vie : le rythme va devenir plus soutenu et les journées plus denses.

Le retour des mots « emplois du temps », « leçons », « activités du mercredi » ou «  fractions »… oubliés temporairement vont redevenir quotidiens et sont déjà dans les discussions de ce début de semaine avec les autres mamans* du bureau. On a toutes les mêmes problématiques, les mêmes angoisses et les mêmes fous rires concernant nos enfants. Et celles qui ont déjà de grands enfants regardent avec indulgence (et envie) celles qui en ont de tous petits (petit enfant, petit soucis. Cela on ne le mesure que plus tard : embourbées avec la fatigue et la logistique des 4 premières années, on pense qu'après ce sera plus facile… Que nenni !).

* Bien sûr, j’aurais pu dire «  papa », mais le fait est là. (Allez, cela ne fait pas de mal de revenir sur le sujet : la charge mentale.)

Je me suis – évidemment – juré de ne pas passer une année comme la précédente, de m’organiser davantage, de lâcher prise pour certaines choses, d’avoir plus de rigueur pour d’autres… et j’espère m’y tenir. Vraiment. 

J’ai listé un certain nombre d’objectifs pour cette année, j’ai éradiqué des dizaines de petites sources d’énervement en rangeant, en donnant, en réorganisant, en jetant. J’ai enfin mis de l’huile sur les gonds de la porte de la cuisine qui grinçait abominablement et m’horripilait, fait du vide dans les armoires, rangé mes fils et mes tissus, déplacé un meuble sur lequel je me cognais sans cesse, étiqueté plus visiblement les dossiers pour ne pas mettre 100 ans à chercher la pochette EDF ou Impôts… Bref, j’ai essayé de faire disparaître les mille et un petits riens qui, mis bout à bout finissent par gâcher la vie !

La fin des vacances signifie aussi la fin d’un certain temps libre et je sais déjà que je ne pourrais plus confectionner mes petites broderies au même rythme que pendant ces 2 mois…, où prise d’une frénésie (temps libre + calme = cerveau plus créatif), j’ai dessiné, peint, bricolé et brodé comme une folle. 

Voici donc une partie de mes broderies, réalisées pendant cette période estivale. Certaines sont en cours, d’autres sont terminées. Certaines sont réussies, d’autres moins.


Pêle-mêle de broderies

 

Femme brodée au pull jaune

(broderie en cours)
Je voulais un rendu «  aquarelle », ébauché à la manière des croquis de mode. Pour la terminer, je compte broder une partie de fond avec différents fils jaunes disposés dans différents sens.


Broderie : femme au pull jaune

Mon café du matin

J’ai brodé ce vague autoportrait (non, je n’ai pas le bras tordu en vrai). Depuis longtemps je dessine mon quotidien, et je me suis dit que ce serait intéressant  de broder des petites saynètes de « vraie vie » . Ici, un moment très important dans ma journée : le premier café. La bordure festonnée de noir n’est pas vraiment du plus bel effet (j’ai un problème avec les cadres).

Broderie : le café du matin


Souvenir brodé de la plage

(broderie en cours)
J’ai bien sûr une grande nostalgie de la plage, de la mer, de la marée, des rochers.
J’adore être sur la plage : écouter les conversations de mes voisins de serviettes, suivre des yeux les marcheurs, sourire (ou ricaner perfidement) devant ceux ou celles qui mettent 3 heures à entrer dans l’eau… Je regarde les corps : certains paradent, sûrs de leur beauté, d’autres essayent désespérément de rentrer le ventre et de prendre l’air dégagé. 



Broderie : femme allongée sur la plage



Je salue les habitués (être chaque année sur la même plage finit par créer des liens), suis toujours émerveillée devant les jolies familles, esthétiquement parfaites, m’imagine leur vie, sourie aux enfants qui jouent sur le sable, font des pâtés ou ratissent frénétiquement.
Je me moque des coutumiers de la méditerranée qui n’ont pas compris le principe des marées, et reculent leur serviette centimètre par centimètre devant l’eau qui avance avant de se prendre une grosse vague (en général, ça les fait rire. Moins, quand ils comprennent que leur portable était aussi dans leur sac). J’admire certains corps vieillissants qui conservent une belle allure, je sourie devant les bandes d’ados qui dragouillent et ne lâchent pas leur portable, j’écoute les copines qui débriffent leur soirée de la veille…

Je soupire devant ceux qui viennent à la plage comme s’ils étaient invités à la Fashion week ou dans un restaurant étoilé : le sac en paille mais de marque avec des lanières de cuir, les espadrilles Chanel (véridique !), la petite robe de créateur ou le polo au crocodile, les lunettes de soleil griffées et l’air un peu prétentieux qui va avec tout l’attirail…
Je m’agace de ceux qui râlent contre le sable mais qui sont sur la PLAGE, qui passent un temps infini à traquer le moindre grain sur leur serviette…
Je ne perds jamais une miette de ce qui se passe sur la plage.

Pour cette broderie, j’ai utilisé un plus gros fil que le mouliné, mais je ne suis pas certaine que broder la totalité donnera un beau résultat. À voir donc.


Mon pré-ado

(en cours)

Broderie : pre-ado


Il fait cette tête de plus en plus souvent, râle beaucoup, et dit des phrases comme «  c’est ma vie, je fais ce que je veux ! » ou « c’est moi qui décide de ma vie ! »… Avant, nous étions  « Maman » et « Papa », désormais nous sommes « Mon père »  et « Ma mère » (avec un vague air d’indifférence)... Je n’ose imaginer ce que ce sera dans 2 ans.


Portrait de fumeuse

Je n’ai pas réussi la tête, mais j’aime bien le geste…


Broderie : femme qui fume

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