La rentrée approche à grands pas
(quand je parle de rentrée, il s’agit bien sûr de la rentrée des classes). Finie
la belle vie : le rythme va devenir plus soutenu et les journées plus
denses.
Le retour des mots « emplois
du temps », « leçons », « activités du mercredi » ou « fractions
»… oubliés temporairement vont redevenir quotidiens et sont déjà dans les
discussions de ce début de semaine avec les autres mamans* du bureau. On a
toutes les mêmes problématiques, les mêmes angoisses et les mêmes fous rires
concernant nos enfants. Et celles qui ont déjà de grands enfants regardent avec
indulgence (et envie) celles qui en ont de tous petits (petit enfant, petit
soucis. Cela on ne le mesure que plus tard : embourbées avec la fatigue
et la logistique des 4 premières années, on pense qu'après ce sera plus facile… Que nenni !).
* Bien sûr, j’aurais pu dire
« papa », mais le fait est là. (Allez, cela ne fait pas de mal de revenir sur le sujet : la charge mentale.)
Je me suis – évidemment – juré de
ne pas passer une année comme la précédente, de m’organiser davantage, de
lâcher prise pour certaines choses, d’avoir plus de rigueur pour d’autres… et
j’espère m’y tenir. Vraiment.
J’ai listé un certain nombre d’objectifs
pour cette année, j’ai éradiqué des dizaines de petites sources d’énervement en rangeant, en donnant, en réorganisant, en jetant. J’ai enfin mis
de l’huile sur les gonds de la porte de la cuisine qui grinçait abominablement
et m’horripilait, fait du vide dans les armoires, rangé mes fils et mes tissus,
déplacé un meuble sur lequel je me cognais sans cesse, étiqueté plus
visiblement les dossiers pour ne pas mettre 100 ans à chercher la pochette EDF
ou Impôts… Bref, j’ai essayé de faire disparaître les mille et un petits riens
qui, mis bout à bout finissent par gâcher la vie !
La fin des vacances signifie aussi
la fin d’un certain temps libre et je sais déjà que je ne pourrais plus
confectionner mes petites broderies au même rythme que pendant ces 2 mois…, où
prise d’une frénésie (temps libre + calme = cerveau plus créatif), j’ai dessiné,
peint, bricolé et brodé comme une folle.
Voici donc une partie de mes broderies,
réalisées pendant cette période estivale. Certaines sont en cours, d’autres
sont terminées. Certaines sont réussies, d’autres moins.
Femme brodée au pull jaune
(broderie en cours)
Je voulais un rendu «
aquarelle », ébauché à la manière des croquis de mode. Pour la terminer, je compte
broder une partie de fond avec différents fils jaunes disposés dans différents
sens.
Mon café du matin
J’ai brodé ce vague autoportrait
(non, je n’ai pas le bras tordu en vrai). Depuis longtemps je dessine mon
quotidien, et je me suis dit que ce serait intéressant de broder
des petites saynètes de « vraie vie » . Ici, un moment très important dans ma journée : le
premier café. La bordure festonnée de noir n’est pas vraiment du plus bel
effet (j’ai un problème avec les cadres).
Souvenir brodé de la plage
(broderie en cours)
J’ai bien sûr une grande nostalgie
de la plage, de la mer, de la marée, des rochers.
J’adore être sur la plage : écouter
les conversations de mes voisins de serviettes, suivre des yeux les marcheurs,
sourire (ou ricaner perfidement) devant ceux ou celles qui mettent 3 heures à entrer
dans l’eau… Je regarde les corps : certains paradent, sûrs de leur beauté,
d’autres essayent désespérément de rentrer le ventre et de prendre l’air
dégagé.
Je salue les habitués (être chaque
année sur la même plage finit par créer des liens), suis toujours émerveillée devant les jolies familles, esthétiquement parfaites, m’imagine leur vie, sourie aux enfants qui jouent sur le sable, font des pâtés ou ratissent
frénétiquement.
Je me moque des coutumiers de la
méditerranée qui n’ont pas compris le principe des marées, et reculent leur
serviette centimètre par centimètre devant l’eau qui avance avant de se prendre
une grosse vague (en général, ça les fait rire. Moins, quand ils comprennent que
leur portable était aussi dans leur sac). J’admire certains corps
vieillissants qui conservent une belle allure, je sourie devant les bandes
d’ados qui dragouillent et ne lâchent pas leur portable, j’écoute les copines qui débriffent leur soirée de la
veille…
Je soupire devant ceux qui viennent
à la plage comme s’ils étaient invités à la Fashion week ou dans un restaurant
étoilé : le sac en paille mais de marque avec des lanières de cuir, les
espadrilles Chanel (véridique !), la petite robe de créateur ou le polo au
crocodile, les lunettes de soleil griffées et l’air un peu prétentieux qui va
avec tout l’attirail…
Je m’agace de ceux qui râlent
contre le sable mais qui sont sur la PLAGE, qui passent un temps infini à
traquer le moindre grain sur leur serviette…
Je ne perds jamais une miette de ce
qui se passe sur la plage.
Pour cette broderie, j’ai utilisé
un plus gros fil que le mouliné, mais je ne suis pas certaine que broder la
totalité donnera un beau résultat. À voir donc.
Mon pré-ado
(en cours)
Il fait cette tête de plus en plus
souvent, râle beaucoup, et dit des phrases comme « c’est ma vie, je fais ce que je
veux ! » ou « c’est moi qui décide de ma vie ! »… Avant, nous étions « Maman » et « Papa », désormais nous sommes « Mon père » et « Ma mère » (avec un vague air d’indifférence)... Je n’ose
imaginer ce que ce sera dans 2 ans.
Portrait de fumeuse
Je n’ai pas réussi la tête, mais
j’aime bien le geste…
I love your art!
RépondreSupprimerThank you very much. This gives me great pleasure !
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